Cap sur les Villes intelligentes françaises

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Bordeaux et Nantes : des exemples de villes intelligentes

Du 23 au 27 novembre, FuturoCité et plusieurs villes, communes et Institutions wallonnes ont fait le voyage jusqu’à Bordeaux et Nantes à l’occasion du projet « Cap sur les Villes intelligentes françaises » qui s’inscrit dans le cadre du programme Creative Wallonia, du Plan Marshall 4.0 et des Digital Cities.

Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans les villes et ce pourcentage ne fait que croitre. En effet, tout porte à croire que d’ici 2020, on passera de 50 à 70% de la population mondiale en zone urbaine. Cette expansion implique que les villes soient confrontées à de nouveaux défis en matière de logement, d’environnement, de mobilité ou encore de gestion énergétique. Il s’agit d’ailleurs là des thématiques centrales sur lesquelles travaille FuturoCité. Il est donc important de repenser la ville : intelligente, durable, participative. Pour y parvenir, de nouvelles formes de gouvernance sont à adopter. Celles-ci devant laisser la part belle aux entreprises technologiques, aux centres de recherche et aux universités.

Dans ce contexte d’évolution, il est intéressant de s’informer sur les stratégies et les projets adoptés par différentes villes déjà fortement impliquées dans le secteur des « Smart Cities » : Bordeaux et Nantes à titre de bons exemples.

Durant cette mission exploratoire de 5 jours, Frank Butstraen a participé aux séances plénière, ateliers, présentations et autres visites. Ce fut une nouvelle fois, l’occasion pour FuturoCité d’étoffer ses connaissances et son expertise dans le domaine des Smart Cities. Pour le directeur de FuturoCité, deux constats peuvent être faits suite à cette mission : premièrement, Bordeaux, tout comme Nantes, sont en phase d’agrandissement et sont à présent des métropoles. Cet agrandissement conséquent permet aux villes en question de développer un champ d’action bien plus large. Deuxièmement, Bordeaux encore davantage que Nantes, dispose d’un plan d’actions à long terme avec une vision très claire du chemin à suivre.

Frank Butstraen a ensuite ajouté que ce type de missions  permet de prendre conscience du retard wallon en matière de ville intelligente et donc de l’importance du projet de FuturoCité. Le problème selon lui relève de la complexité de la règlementation en la matière dans un état fédéral comme la Belgique.


Bordeaux, ville agile

Lors de son accession à la mairie de Bordeaux, Alain Juppé a un projet ambitieux : transformer Bordeaux en une ville moderne, attractive, innovante et créative. C’est d’ailleurs Alain Juppé en personne qui a accueilli les participants de la mission exploratoire. En 1995-96, des quartiers entiers sont rasés pour être reconstruits. Le tramway quant à lui a été réintroduit. En 2010, Alain Juppé lance la deuxième phase de son projet qui consiste en la modernisation de la ville en y intégrant le développement durable. Dans la foulée, il crée « Bordeaux Euratlantique », une structure d’intérêt national dont l’objectif est de piloter le projet engagé.

L’approche stratégique de développement urbain de la ville se focalise sur l’implantation de nouvelles entreprises en mettant fortement l’accent sur les technologies numériques. Aujourd’hui, Bordeaux regorge de nouveaux quartiers et de projets urbains.

 

Nantes-Saint Nazaire, métropole créative

La métropole de Nantes est en pleine croissance démographique. Selon l’INSEE, d’ici 2030, la population passerait de 600 000 à 700 000 habitants. L’agglomération nantaise compte 36 000 entreprises, ce qui la place à la troisième place du classement des agglomérations françaises ayant le plus de croissance d’emploi (toujours selon l’INSEE).

En matière de ville intelligente, Nantes met l’accent sur trois points importants :

  • Intégration du « green » dans la ville par le biais des nouvelles technologies : Nantes a pour ambition d’être une agglomération économe en énergie et productrice d’énergie renouvelable. On peut également constater une volonté politique de développer les transports verts et de la mobilité intelligente.
  • Réattribution de la ville à ses habitants : En 2011, le projet « Rendez-moi la ville plus facile » a vu le jour. Il s’agissait d’un appel à projets innovants centré sur l’utilisation des données publiques disponibles sur le site data.nantes.fr. Ce concours ouvert à tous a permis à de nombreuses applications de voir le jour.
  • Nantes comme pionnière en planification : la métropole se donne pour l’avenir un objectif exigeant : « Penser, respecter les besoins des générations futures à disposer d’un espace de vie préservé ».

Il ne s’agit là que de deux exemples mais ils permettent de comprendre qu’il n’y a pas un modèle type de développement de la ville intelligente. Pour arriver à cet objectif, de nombreux chemins différents peuvent être empruntés.

« Des solutions sont disponibles, il y en a beaucoup. Il faut donc commencer à être concret et ne pas penser que pour devenir une ville intelligente, il faut tout faire en une fois. Ça doit être fait par petites étapes. Et ces étapes doivent avoir un impact plus ou moins direct sur le citoyen. » Frank Butstraen, directeur de FuturoCité.

Dans le cadre de cette mission exploratoire, l’objectif de FuturoCité était double. Dans un premier temps, comme nous l’avons mentionné ci-dessus, ce type de visite permet d’analyser et de comprendre comment les villes s’y prennent pour devenir des « Smart Cities ». Les cas de Bordeaux et Nantes étant de véritables réussites à l’heure actuelle, il semblait important de s’y intéresser.

Ensuite, ces événements permettent de rencontrer de nombreuses personnalités impliquées dans le domaine ainsi que des start-ups dont les projets pourraient être reproduits chez nous ou avec qui une collaboration pourrait être envisagée.

Depuis cette mission, l’ambassade de France en Belgique a manifesté un intérêt certain quant à notre travail dans le secteur. Le directeur de l’aménagement numérique de Bordeaux, Christophe Collinet est également entré en contact avec FuturoCité pour notre projet de cadastre énergétique. Celui-ci permet, par le biais de capteur fournis par la société wallonne ThingsPlay, de mesurer précisément la consommation d’énergie des bâtiments étudiés, offrant alors à ses utilisateurs de réduire leur emprunte énergétique.  La mission exploratoire Bordeaux-Nantes aura donc été l’occasion pour FuturoCité de rencontrer des personnes avec lesquelles un partenariat peut être mis sur pieds et à qui nous pourrons fournir la méthodologie nécessaire à la bonne réalisation de leurs projets.

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