Mutualiser ressources, idées, bonnes pratiques et conseils

Côté intercommunales, Idelux (Luxembourg) et le BEP (Namur) se sont ainsi engagés dans une démarche proactive. Le BEP, par exemple, est en phase de déploiement de plusieurs outils: un portail open data; un espace de consultation et de forums sur des sujets thématiques (www.g1idee.be); un outil de mise en relation entre acteurs professionnels (solution Shapr); et une plate-forme de crowdfunding réservée au (co-)financement (public-privé) de projets sociaux, culturels ou associatifs.

Le BEP testera ces outils pour son propre usage dans un premier temps mais se propose de les mutualiser à terme avec les entités locales qui seraient intéressées.

Idelux, pour sa part, joue la carte de la mutualisation à un autre niveau. Opérant dans un territoire essentiellement rural, avec de petites entités communales ne disposant pas en interne des compétences nécessaires pour parler d’égal à égal avec les fournisseurs, l’intercommunale a désigné une personne-ressource qui joue les intermédiaires et les relais entre prestataires et mandataires locaux.

Sa démarche consiste à sensibiliser les bourgmestres, à faire le bilan des besoins et des initiatives déjà réalisées pour ensuite proposer aux responsables municipaux une hiérarchie de projets prioritaires, “un plan concret, une ligne directrice évitant de s’éparpiller et de changer trop souvent de direction”, souligne Benoît Muller, chef de projets Smart City chez Idelux.

Un autre acteur ne doit pas être perdu de vue dans un paysage “smart city / territory” qui est en quête de repères, de bonnes pratiques, d’expertise et d’assistance. Belfius déploie, depuis quelques années, des services de financement de projets (avec même un concours annuel à la clé) mais aussi des services de conseils et d’accompagnement.

Ce sera encore le cas à l’avenir, avec la promesse de mettre encore plus l’accent sur les initiatives “smart” digitales. Une nouvelle ligne bancaire, bénéficiant du label BEI, sera reconduite. Avec comme slogan: non plus la “smart city” (certes, les territoires plus ruraux n’étaient pas oubliés) mais la dimension “smart Belgium”.

L’offre de services de conseils et d’accompagnement aux villes et communes sera pérennisée, touchant des domaines tels que la connectique, les plates-formes de participation, les solutions de services administratifs “4.0” ou de gestion de l’espace public. Mais aussi du conseil devant aider les pouvoirs locaux à apprivoiser de nouvelles technologies telles que le blockchain qui pourrait par exemple garantir une gestion sécurisée de l’enregistrement de données d’état civil et des démarches administratives dématérialisées.

L’exemple le plus récent et séduisant de ce que la mutualisation et les open data peuvent permettre pour les citoyens mais aussi pour les acteurs locaux est sans doute l’appli mobile Wallonie en Poche, conçue par la start-up LetsGoCity. Elle fait office de portail mobile, personnalisable selon les besoins de chacun, et rassemble un ensemble de micro-services à finalité locale : informations sur les services publics, e-guichet, mobilité, infos sur les commerces, les activités culturelles, notification d’incivilités…

Le but est de structurer une offre de services réellement pertinente. “Il existe une multitude d’applications visant les communes et les citoyens. Toutefois, sur son smartphone, un usager utilise généralement maximum 10 applis, dont seulement 2 ou 3 sont à finalité locale. Et encore sont-elles souvent celles de géants du Net”, souligne Pierre Labalue, co-fondateur et directeur de LetsGoCity. “Le but de Wallonie en Poche est de faire rentrer les multiples solutions locales dans la dizaine d’applis qui sont réellement utilisées.”

Elle est d’ores et déjà disponible pour déploiement par les 262 communes wallonnes, avec branding personnalisé. Demain, elle deviendra aussi le relais de l’e-guichet des communes, grâce au support de la solution d’identification sécurisée Itsme.

LetsGoCity fut la première signataire de la Charte Smart Region (Charte pour le Développement d’applications mobiles multi-services) qui vise à définir un cadre de bonnes pratiques et de valeurs pour le développement et l’offre de micro-services mutualisables et complémentaires.

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