Séminaire Smart Governance 2019
Compte rendu réalisé par Brigitte Doucet, Regional-IT.
Pour sa troisième édition, le séminaire annuel de FuturoCité, centre d’innovation pour un avenir citoyen et référent “Smart Region” wallon en matière de villes et de territoire intelligents, avait choisi d’approfondir un sujet déjà abordé l’année dernière. A savoir, la manière dont une utilisation efficace et vertueuse des données – publiques ou autres – peut devenir un puissant levier de “Smart Governance”, autrement dit de gestion des cités, du territoire, des sphères et politiques publiques.
En préambule à la journée, Nicolas Installé, directeur de FuturoCité, replantait le décor. “La gouvernance”, insistait-il, “ne se limite pas à un seul volet technique de la gestion des données et des processus. Elle est aussi et surtout une question de stratégie et elle doit intéresser tous les responsables communaux ou municipaux, bien au-delà de la seule équipe technique ou informatique.”
How smart is smart?
Avant de parler du comment – bien gouverner, mettre en oeuvre des processus optimisés dans un contexte de vie harmonieux et propice – une petite définition s’impose de ce que l’on appelle une “smart city” ou un “smart territoire”.
Parmi les nombreuses définitions qui fleurissent un peu partout, Nicolas Installé privilégie la suivante: “une ville intelligente est une ville qui réussit à collecter, à traiter et à partager l’information disponible pour améliorer les services publics, optimiser les coûts et dépenses et prendre des décisions de manière efficace.”
Le but est d’améliorer, d’optimiser les processus, de rendre la cité et toutes ses composantes (infrastructure, acteurs, processus) efficaces, résiliantes, fiables, pertinentes.
La méthode? Cela passe par des concepts de collaboration, de libre échange (données, expertises, connaissances…) entre toutes les parties prenantes actives ou présentes sur un territoire donné: administration, citoyens, entreprises, universités, centres de recherche…
La collecte, le partage, l’utilisation et l’“exploitation” (au sens vertueux du terme) de “l’information disponible” concerne tous les domaines qui sont du ressort de la cité ou du territoire: mobilité, citoyenneté, éducation, santé, finances, environnement… A mesure que les pratiques sociales, les comportements (privés, professionnels ou simplement humains) et les technologies évoluent, les sources d’informations disponibles se multiplient, se diversifient, se complexifient.
Ce qui est en jeu, ici, pour la construction et la gestion d’une ville ou d’un territoire “intelligent”, c’est la prise en compte de toutes les informations ou, tout au moins, d’un nombre et d’une diversité optimale d’informations, d’où qu’elles viennent, moyennant validation de leur qualité, intégrité, cohérence, pertinence…
Or, ces sources et ces types d’informations vont en se diversifiant à l’heure du “tout-et-toujours-connecté”. Les services publics, les entreprises, les organes de recherche, voire les citoyens eux-mêmes ne sont plus les seules sources de données. L’explosion des “objets” connectés en tous genres – montres, voitures, capteurs de données environnementales ou industrielles, assistants vocaux, etc. etc. – représente à la fois un nouveau défi et une manne de nouvelles opportunités pour le “territoire intelligent”.
Vu sous cet angle, la technologie – les capteurs, les applis, les algorithmes… – n’est que le “véhicule”, le moyen, le levier, l’“enabler”. Pas une fin en soi.
Diversité et transversalité
On le pressent spontanément: une telle diversité – de sources, de types de données, de finalités à poursuivre au service du territoire et de la communauté – implique une transversalité dans la manière dont les diverses parties prenantes échangent, interagissent. Vu sous l’angle de la mission incombant à la commune, à la ville ou au territoire, cela implique de confier un rôle non seulement au département informatique, traditionnellement seul chargé de gérer les données, mais d’élargir le spectre pour mettre en oeuvre une “stratégie transversale, irriguant tous les services au citoyen, tous les piliers de la commune, toutes les politiques – sociale, environnementale, …”, soulignait Nicolas Installé.
Voilà planté le décor de cette journée d’exposés, d’échanges et de réflexion organisée par FuturoCité.
Sommaire
- Comment l’exploitation de la donnée contribue à l’amélioration des services publics
- Les projets extra muros
- Les projets intra muros
II – Pas de gouvernance sans maîtrise de la donnée
- La maîtrise au sens de souveraineté sur la donnée
- Reprendre le contrôle, restaurer la souveraineté
- La maîtrise au sens de connaissance et d’expertise en matière de données
III – Surabondance de données = dégradation de l’information pertinente?
IV – Ateliers pratiques thématiques
- Comment mettre en place une politique publique de la donnée: des enjeux stratégiques aux démarches opérationnelles
- Les enjeux juridiques de la gouvernance de la donnée: rester maître des données en amont, pour permettre l’open data en aval
Accéder aux supports des présentations du séminaire
En partenariat avec :
![]() |
![]() |
![]() |
Avec le soutien de :
![]() |
![]() |